La course d’orientation

 

La course d’orientation est une activité sportive de navigation avec carte et boussole qui se déroule en général dans la forêt ou plus parfois en ville. La forme traditionnelle est une course à pied mais d’autres formes de course d’orientation sont nées au fil des années, notamment à VTT et à ski de fond. Une personne pratiquant cette activité est appelée un orienteur(orienteuse au féminin).

Principe

Au départ d’une course traditionnelle, l’orienteur reçoit une carte ; le terrain qu’elle représente ne lui est généralement pas familier. Il doit alors effectuer un circuit composé de plusieurs postes de contrôle. Pour les trouver le plus rapidement possible, l’orienteur doit suivre une démarche réfléchie, en trois phases :

  1. une phase de repérage sur la carte (orientation de la carte, relation carte/terrain) ;
  2. une phase de choix d’itinéraire ;
  3. une phase de réalisation de l’itinéraire.

Le symbole international de la course d’orientation.  Ce symbole est plaçé sur les piquets qui servent à marquer les points de contrôle d’une course d’orientation.

En compétition, les points de contrôle doivent être visités aussi vite que possible. Pour y parvenir, l’orienteur doit élaborer un itinéraire en s’aidant de sa carte pour rejoindre au plus vite le prochain poste. La difficulté réside dans le choix de cet itinéraire, un itinéraire trop compliqué ou trop long peut faire perdre du temps. Il doit aussi gérer sa vitesse (une vitesse de course trop élevée empêche la lecture de carte et diminue la capacité de réflexion, une vitesse de course trop lente fait perdre du temps).
On dit que la course d’orientation est une activité sportive pour la tête et les jambes.

Historique

La course d’orientation — en anglais : orienteering, en français : CO, en allemand OL — trouve son origine en Scandinavie au XIXème en tant qu’exercice militaire. Sous forme de compétition civile, elle apparaît en Norvège en 1897. L’activité gagne en popularité avec l’apparition de boussoles plus fiables à partir de 1930. Le scoutisme popularise la technique sous forme du raid-boussole. Elle devient un phénomène international dans les années 1960 parallèlement au développement des activités de plein-air et des prises de conscience environnementales. 

En 2004, 63 différentes fédérations nationales, de tous les continents, adhèrent à la fédération internationale, l’International Orienteering Federation (IOF). La course d’orientation est reconnue sport olympique depuis 1977. Des championnats du monde sont organisés chaque année et la course d’orientation fait partie des Jeux mondiaux. Le programme des championnats du monde comprend quatre compétitions, pour hommes et femmes : sprint, moyenne distance, longue distance et relais. En compétition, depuis les années 2000, le sport est dominé par les pays nordiques et la Suisse. Au championnat du monde de Lausanne en juillet 2012 les Suisses remportent 8 médailles dont 4 d’or.

La Fédération suisse de course d’orientation (SOLV) regroupe environ 90 clubs. Les clubs organisent des entraînements souvent hebdomadaires et organisent des courses régionales ou nationales selon un rythme qui dépend de l’importance du club.

Matériel

Boussole, carte, doigt électronique, etc…

Carte:

Les cartes utilisées pour la course d’orientation sont habituellement plus détaillées et plus précises que la carte topographique et la légende n’est pas la même. Elles répondent aux normes établies par l’IOF, comme la International Specification for Orienteering Maps (ISOM 2000). Les cartes indiquent clairement les obstacles à la course, les détails perçus au niveau de l’œil et la pénétrabilité de la forêt. Les cartes sont généralement produites aux échelles 1:4000, 1:5000, 1:10000 et 1:15000. Elles possèdent un code de couleurs :

  •  Le noir  : particularités dues à l’homme (chemins, bornes, bâtiments, lignes électriques, etc.) ou rochers et falaises;
  •  Le jaune  : espaces découverts (champs, clairières, etc.);
  •  Le bleu  : espaces aquatiques (ruisseaux, marais, étangs, fontaines, etc.);
  •  Le brun  : le relief (courbes de niveau, butte, trou, fossé, etc.);
  •  Le blanc  et  le vert  : la végétation qui se dégrade du blanc (végétation pénétrable, course facile) au vert foncé (végétation dense, course ralentie ou impossible).

 

Doigt électronique:

Le doigt électronique ou Sportident est le système de validation officiel utilisé dans la plupart des pays, il contient une puce qui enregistre le temps de passage au poste lorsqu’on l’introduit dans le boîtier électronique situé au-dessus du poste. L’opération ne dure qu’une fraction de seconde. 
Le doigt électronique est nominatif : un numéro de « puce » est attribué à chaque coureur, reporté sur sa licence – si licencié – ou attribué à la journée.

 

Boussole:

Elle permet d’orienter avec précision la carte et de faire des visées pour couper à travers la forêt et pour garder une direction. 
Elle peut se mettre au poignet ou au pouce.

Boussoles de course d’orientation

Tenue

La tenue et surtout le pantalon est fabriquée en nylon pour atténuer les blessures occasionnées par les branches, les ronces, les orties et les buissons piquants. Le port de guêtres renforce cette protection et permet aussi de diminuer le risque d’attraper des tiques. 
Il faut aussi prévoir un Tee-Shirt à manches longues, car on peut facilement se griffer. On peut prendre des baskets plates où pour les chemins escarpés on peut utiliser des souliers à crampons.

Postes de contrôle

Les postes de contrôle sont établis près d’éléments visibles et expliqués séparément sur la carte ou sur une liste de définitions de postes normalisées.

Les postes sont signalés par une balise rouge/orange et blanche. Le concurrent atteste de son passage aux postes de contrôle soit en poinçonnant la case concernée d’une carte de contrôle soit, depuis la dernière décennie du XXème, à l’aide d’un dispositif électronique.

Le dispositif électronique le plus répandu aujourd’hui est fourni par la marque Sportident. Il se présente sous la forme d’un doigt électronique que le concurrent place, lors de son passage au poste, sur un boîtier spécifique. Le dispositif enregistre le passage du coureur au poste ; il permet également, à l’aide d’un logiciel, de fournir les temps de passage au poste ainsi que le temps total de course.

L’absence de tout trajet pré-établi entre les postes de contrôle donne beaucoup de flexibilité dans l’organisation de la course. Chaque poste de contrôle, identifié par un numéro unique, peut servir aux courses de différentes catégories de concurrents, chacune de ces courses ayant son degré de difficulté et sa longueur propre.

Sur la carte, les postes de contrôles sont repérés par des cercles roses numérotés et reliés entre eux. Sur le terrain, les cercles correspondent aux postes. Les numéros de la séquence notés sur la carte ne coïncident pas avec les numéros des postes de contrôle marqués sur la balise; la liste des définitions fournit la correspondance.

Différentes formes de la course d’orientation

Quelques formes de course d’orientation sont énumérées ci-après. D’innombrables variantes de ce sport sont possibles : certaines font usage de différents moyens de locomotion, d’autres suppriment l’aspect compétitif de l’activité et il y a deux sortes de course celle en étoile (aller à un poste puis revenir au point de départ et ainsi de suite ) et une course en ligne ( on part d’un point de départ puis on va à tous les autres postes pour à la fin rejoindre l’arrivée). 

Course d’orientation à pied:

Les concurrents disposent d’une carte d’orientation et, éventuellement, d’une boussole. Sur la carte sont mentionnées, en surcharge, les localisations :

  • du départ de la course, représenté par un triangle,
  • de l’arrivée, représentée par deux cercles concentriques,
  • des postes de contrôle intermédiaires, représentés par des cercles numérotés.

Pour le concurrent, la course consiste à rejoindre le plus rapidement possible l’arrivée depuis le départ en passant par les différents postes de contrôle, dans l’ordre de leur numérotation, en suivant un cheminement laissé à son appréciation.